Résultats du 1er Tour - 20 Avril 2023 |
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Tout d'abord, merci à tous les électeurs du premier tour de cette élection déterminante pour les 4 prochaines années !
La CGT SG est 2ème et atteint 32% au1er tour des élections des services centraux parisiens !
Voici les chiffres bruts issus des urnes électroniques ( Vs le précédent 1er Tour de 2019 ) !
![]() La CGT SG arrive en seconde position (avec seulement 244 voix derrière le 1er, sur 20324 inscrits).
Alors que la CGT n'était pas représentée dans le groupe CDN qui vient de rejoindre les effectifs des services centraux parisiens, nous passons de 35% à 32% ( soit une baisse de 3%) ; Le SNB : Il passe de 36,5% à 35,5% (soit une baisse de 1%) malgré le poids électoral historique des effectifs CDN nouvellement intégrés ;
La CFDT : elle passe de 12,5% à 15% (soit une hausse de 2,5%) malgré le poids électoral historique des effectifs CDN nouvellement intégrés ;
La CFTC : elle passe de 8,5% à 13,5% (soit une hausse de 5%). Elle regagne sa représentativité dans les centraux parisiens.
FO et UNSA sont en dessous des 5%
Au delà du scrutin, nous retiendrons les rapports humains que cette élection a générés entre nos candidats et les collègues appelés à voter. Quelques années après le Covid, le déploiement du télétravail, force est de constater que le monde du travail a considérablement été bouleversé (pour le meilleur et pour le pire). Charge aux futurs élus en juin d'en prendre la mesure et d'être force de propositions pour que nos environnements de travail soient sains, dans un climat serein, propice à un équilibre vie privée / vie professionnel à la hauteur de cette nouvelle ère.
Quelques enseignements rapides, en attendant une analyse plus précise, avant le second tour rendu obligatoire par manque de quorum au 1er tour.
- le taux de participation est bien sûr très insuffisant et mérite d'être pris tel qu'il est pour travailler à une meilleure représentation de tous les collègues (quel que soit leur responsabilité, leur rôle, leur BU /SU). En hausse par rapport à 2019 (avec 32,49%, soit +0,84% environ), il reste en dessous des 50% de participation nécessaire pour valider les élus dès le 1er tour. Il génère donc un second tour qui aura lieu du 12 au 20 juin prochain ;
- l'évolution de la représentativité des organisations syndicales dans les services centraux :
Seules CFDT, CFTC, CGT et SNB sont légalement représentatives dans les services centraux (qui représentent la moitié des effectifs de SG). Le 1er tour est à peine terminé que nous sommes déjà entrés dans la campagne du second tour. Merci à tous ceux qui ont contribué à ces bons résultats et que nous allons devoir améliorer et amplifier au second tour du 12 au 20 juin !
![]() Rappel des résultats 1er Tour 2019 :
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Les réalités de la vie des travailleuses et travailleurs de ce pays, des jeunes, des privé.es d’emploi, des retraité.es, ont émergé difficilement dans un débat politique qui a tourné en boucle autour des thèmes imposés par l’extrême droite.
La vie chère, les luttes et les mobilisations ont permis de parler salaires, pensions, emplois, conditions de travail.
La première préoccupation de la population est de savoir comment remplir le réfrigérateur, faire le plein de la voiture, trouver ou garder un emploi, se projeter vers l’avenir malgré la précarité et les conditions de travail difficiles.
Le taux d’abstention de 26 % du premier tour des élections présidentielles est inquiétant et révélateur de la difficulté pour une part importante de la population de penser que la vie quotidienne pourrait s’améliorer grâce à cette élection.
La situation est grave, en France l’extrême droite est aux portes de l’Elysée.
Le gouvernement et le président sortant portent une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême droite.
Le mépris du président, des ministres et des élus de l’actuelle majorité, pour la population de ce pays, s’est manifesté tout au long du quinquennat, dans les paroles comme dans les actes.
Il est de notre responsabilité de dire que la politique de régression sociale, en soutien permanent du patronat, menée durant ce quinquennat comme ceux qui l’ont précédé, porte en conscience la responsabilité de la montée de l’extrême droite.
Malgré les applaudissements et les discours pompeux, le gouvernement a poursuivi la destruction des services publics alors que ceux-ci sont indispensables pour assurer l’égalité d’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, à la culture.
Ils ont systématiquement défendu les intérêts des plus riches plutôt que le bien commun et la lutte contre le réchauffement climatique.
Ne pas répondre aux légitimes exigences sociales des salarié.es d’augmenter les salaires comme les pensions, ou encore s’entêter à maintenir le projet de retraites à 65 ans, serait lourd de conséquence.
Surfant sur les divisions et la désespérance sociale, l’extrême droite, à travers le score de la candidate Le Pen mais aussi de Zemmour et de Dupont-Aignan, a cumulé au 1er tour à plus de 32% des suffrages exprimés.
La CGT réaffirme que ces partis et leurs programmes vont à l’encontre de l’intérêt du monde du travail.
Au cours de l’histoire comme aujourd’hui dans de nombreux pays, les dirigeants se réclamant de cette idéologie, à l’image de Poutine, Bolsonaro, Orbàn, suppriment les libertés syndicales et démocratiques, cassent les garanties sociales, divisent les travailleurs et les travailleuses, brisent les solidarités.
Partout dans le monde, l’extrême droite, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, exonère le patronat et les vrais responsables en trompant la légitime colère sociale de la population.
L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe est toujours la pire ennemie des travailleurs, des grèves et des syndicats.
Toujours discriminante, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix. Leur proposition de mise en place de la préférence nationale, renommée priorité nationale, instaurerait un régime de discrimination systémique dans le pays.
L’histoire le montre, il y a une différence de nature entre les partis républicains qui accèdent au pouvoir et le cèdent et l’extrême droite qui une fois arrivée au pouvoir le confisque.
A l’opposé, la CGT porte une histoire de luttes contre l’extrême droite et des valeurs universelles de solidarité, de fraternité, d’égalité entre les salariés, par-delà leur statut, leur origine, leur nationalité, leurs opinions philosophiques ou religieuses.
La CGT n’est pas propriétaire des voix de ses syndiqué.es. Notre organisation est indépendante mais pas neutre, elle porte une histoire et des valeurs collectives opposées de celles de l’extrême droite.
Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite, elle doit être combattue partout.
Avant comme après les élections, la CGT s’opposera aux reculs sociaux et construira avec les travailleurs et les travailleuses les luttes nécessaires à la défense de leurs intérêts.
D’ores et déjà, pour nos salaires, nos retraites et nos emplois, la CGT appelle l’ensemble des salarié.es et des organisations syndicales à faire du 1er mai une journée de mobilisation unitaire exceptionnelle pour porter ces revendications, une journée de rassemblement pour les droits des travailleurs et des travailleuses, le progrès social, la liberté, l’égalité, la justice, la fraternité, la paix, la démocratie et la solidarité internationale.




